Excalibur

Excalibur

(John Boorman, USA - 1981)

Mercredi 4 décembre 2013 à 20h

Salle Juliet Berto - Grenoble

 

« J'ai toujours voulu réaliser un film sur la légende d'Arthur. Je portais ce projet en moi depuis mon enfance. Il y a une séquence dans Hope and Glory où l'enfant qui joue mon rôle s'amuse avec des figurines représentant un chevalier
de la Table ronde et Merlin l'enchanteur.

Excalibur représente pour moi tout le pouvoir du cinéma : recréer en chair et en os un monde fantastique. Tous les thèmes récurrents de mon cinéma s'y retrouvent :
la quête, les mythes, la rédemption. 
»
John Boorman.

Excalibur, dont l'univers visuel et sonore du film est éblouissant (les décors, l'éclairage, la musique, les costumes…), fut récompensé à Cannes par le Prix de la meilleure contribution artistique.


La critique de Christophe Chemin
John Boorman, en réalisant l’adaptation d’Excalibur, convoque le mouvement artistique de l’époque des premières illustrations des contes et légendes parsemées de combats à l’épée, de dragons ou de magie : la gravure. La matière filmique de John Boorman (l’Homme, la Nature, le Dragon) plaque l’esthétique du film au centre du cadre. Tout est événement, car les quêtes d’Excalibur et du Graal sont des quêtes viscérales et spirituelles. Les gros plans du film sur Merlin, Uther, Arthur ou Perceval gardent en général l'échelle de plans tel un flux concentré dans un seul canal. Cette construction permet au film de révéler une caractérisation forte des personnages. Les trahisons, les mensonges, l’amour se lisent sur les visages et laissent libre court à la proposition émotionnelle des acteurs. L’enjeu stylistique pour John Boorman est alors de rendre palpable ces déchirements, ces champs de force en gravant sur la pellicule des visages tirés après les batailles, vieillis (Arthur lorsque le Graal est trouvé), sales, juvéniles (Lancelot) ou mourants. Dans le continuum historico-esthétique du septième art, le principe mis en scène par John Boorman tend à reprendre un principe déjà expérimenté durant la période muette du Cinéma : mettre en image les grandes épopées historiques, mythologiques et héroïques, grâce à la la puissance plastique et dramatique des cadres, comme par exemple
Les Nibelungen de Fritz Lang.

[lire le texte complet de Christophe Chemin en attaché] 

Dernière modification lemardi, 03 décembre 2013 20:23

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